(FR) Face au réchauffement climatique, le plus grand défi de l’humanité qui verra d’ici 2060 notre mode de vie profondément remis en question, Basile Pelletier et Mats Carduner posent leur regard. Avec des temporalités qui leur sont propres, ils décrivent le monde tel qu’ils l’imaginent, tel qu’il est déjà, et tel qu’il sera demain

Basile Pelletier est né en 2002 dans un monde en surchauffe, à 373 ppm. Pour lui la question n’est pas le “si”, mais le “comment”. Entre fatalisme, nostalgie d’un monde qu’il a à peine connu, et sentiment d’une vie confi squée, il pose un regard d’anticipation sur son quotidien pour essayer de trouver la beauté dans la dystopie qui a déjà commencé.

Mats Carduner est né en 1968, à 323 ppm. C’est un enfant de la société de consommation. Pour lui, il n’y avait pas de freins au progrès et au bien-être… jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que l’homme avait enfoncé les limites planétaires. Entre déni, espoirs déçus et poussées de solastalgie, il continue de voir la beauté du monde derrière son objectif ; mais constate que derrière l’utopie d’un eden encore préservé se cache partout l’empreinte insidieuse de l’Anthropocène.

“Sunrise on the rocks”, Mats Carduner, 84 x 56 cm.

Above : “Le linge”, Basile Pelletier, shot on film, 120 x 180 cm

(EN) By 2060, this crisis will reshape our lives. Basile Pelletier and Mats Carduner share their perspectives on the world as it is and will be.

Basile Pelletier was born in 2002 into an overheating world, at 373 ppm. For him, the question is not “if,” but “how.” Between fatalism, nostalgia for a world he barely knew, and the sense of a confiscated life, he offers an anticipatory view of his daily existence, seeking beauty within the dystopia that has already begun.

Mats Carduner was born in 1968, at 323 ppm. A child of consumer society, he once believed progress and well-being had no limits—until realizing humanity had breached planetary boundaries. Between denial, shattered hopes, and surges of grief for a changing world, he continues to capture the world’s beauty through his lens; yet behind the utopia of a preserved Eden lurks the insidious imprint of the Anthropocene.

The two artists present a vision torn between necessary adaptation and the desire to believe we still control our destiny, preserving the perfection of our world. 

UNTIL DECEMBER 6th